Il est à peine huit heures du matin quand tes yeux s'ouvrent sur les rideaux de te lit à baldaquin. Doucement, tu t'extirpes de tes draps et glisses dans tes petits chaussons avant de filer dans la salle de bain. Tu fais ta toilette, coiffes tes cheveux, te maquille, prends ta douche - avant de te coiffer et de te maquiller, évidemment - puis retourne dans ta chambre chercher de quoi t'habiller. Tu ouvres les deux grandes portes de ta gigantesque armoire et cherches une robe à mettre. Tu en attrapes plusieurs, les essaye, pour finalement choisir une belle rouge que tu as achetée récemment. Tu ouvres le tiroir du dessous et attrape une petite paire de ballerine que tu aimes bien, et sors de ta chambre, laissant les robes essayées par terre, ainsi que les draps en boules et la lumière allumée... Non, l'organisation et le rangement ne sont pas ton fort, tu laisserais les servantes faire, tout simplement. Dans les couloirs de l'Olympe, tu te pavanes, marchant à grands pas, croisant quelques dieux, à qui tu n'adressais pas la parole : la seule personne que tu voulais aller voir ce matin était Ocypète. Tu étais arrivée très rapidement devant la porte de ta soeur cadette et tu avais pénétré dans la pièce sans frapper, sans n'avoir eu aucune intention de le faire. Elle s'y était habituée ta soeur, et toi aussi. Tu la voyais, encore endormie dans son lit, qui était, à la couleur des rideaux près, le même. Tu t'es assises, à côté d'elle, la secouant un peu, puis violemment, criant fort :
« Debout saleté! »
Oui, vous étiez proche, même très proche, alors les insultes, les surnoms péjoratifs et tout le reste était très courant entre vous. Tu l'as laissée émerger, allant ouvrir ses rideaux - ceux de la fenêtre, pas du baldaquin - faisant pénétrer la lumière dans la pièce élégamment décoré. Après avoir fait tout ça, tu es allée t'écraser - littéralement - sur le lit, faisant vaciller légèrement ta soeur. Elle n'était pas vraiment du matin et semblait tellement fatiguée chaque matin.
« Guh, laisse moi dormir, Aello... » « Hors de question! On a des choses à faire aujourd'hui! »
Tu l'as tirée par la bras hors du lit. Elle est allée se préparer et rapidement vous étiez dans le ciel, en dehors de l'Olympe, dans un courant d'air en direction de la Terre. Vous voliez tout les deux, toi avec tes ailes blanches, duveteuses et soyeuses, aux côtés de ta soeur. Tu plongeas un instant un regard sur sa tenue et remarqua son généreux décolleté.
« T'as encore eue la main lourde sur ta robe dites donc! » « Eh! D'où tu regarde, espèce de salope va! » « Je t'interdis de me traiter de salope, un peu de respect pour ton aînée! » « Rien à foutre, regarde pas mon décolleté! » « Si t'en mettais pas aussi! »
Et cela a continué jusqu'à ce que vous vous posiez dans un parc d'Amérique du Nord. C'était quelque chose de fréquent entre vous deux, de vous chamailler ainsi, tel deux enfants d'âge mental réduit, mais c'était comme ça entre Ocypète et toi, et vous le viviez bien, alors pourquoi changer quelque chose? Tu avais commencé à marcher quand tu as appelé ta soeur pour qu'elle te rejoigne. Elle devait bouder, comme à son habitude, mais cela ne durait jamais longtemps, dès que les choses intéressantes débutaient elle oubliait tout instantanément, c'est pourquoi tu ne t'en faisais pas pour elle. Lentement, tu t'es approchée du buisson et tu l'as fait brûlé. Elle a tourné la tête et à souri machiavéliquement. Elle t'as regardée, elle avait une idée en tête c'était sûr. Et quelques minutes plus tard, le parc était ravagé, sous une tempête et sous les flammes, vous vous régaliez en regardant le spectacle, ranimant les flammes quand les pompiers Terriens les éteignaient... Ils était fous, et vous riez, pouffiez comme des folles. Et puis vous vous êtes lassées, vous les avez laissés se débrouiller dans la galère que vous aviez crée, et vous êtes reparties en volant et riant de toutes vos forces, vers l'Olympe, raconter le tout à Céléno.
Accueil 
